bleumarie

dimanche 28 juin 2009

Philosophie du temps perdu ... histoire de gagner du temps ...

Je ne vous oublie pas, et je vous remercie pour vos commentaires qui sont toujours les bienvenus. Simplement, je suis submergée par le boulot.
Les copies à corriger, les bilans de fin d'année scolaire ...
Ces deux photos sont celles que je viens de prendre de mon "espace de travail".
Vous constaterez l'ampleur de la tache ...
Je ne suis pas bordélique, enfin je ne crois pas. Mais j'ai besoin d'avoir à portée de main tout ce qui m'est utile pour bosser. Histoire de gagner du temps.
Gagner du temps, drôle d'expression ! Je suis joueuse mais là, gagner du temps, ça me semble perdu d'avance ! Comment peut-on gagner du temps ??? Je ne connais pas les règles de ce jeu, mais ce que je sais c'est que "gagner du temps" est sans doute un jeu dont le lot ne sera jamais gagné par personne !
Pfffff, les dés sont pipés d'avance ! Tiens, pour que vous n'ayez pas l'impression d'avoir "perdu du temps" (ah oui, tenez-vous bien ! Si "gagner du temps" me semble un challenge improbable, en revanche "perdre du temps" existe bien ! L'idéal serait que le temps que vous perdez en lisant cet article me soit directement crédité, et là , je pourrais gagner du temps...) ; bref, pour que vous ne repartiez pas frustré(e)s, voici la petite histoire de l'expression "les dés sont pipés".

L'expression provient du langage de la chasse de jadis. On attirait les oiseaux sur des branches engluées avec des sortes de pipeaux. Ceci s'appelait "attirer les oiseaux à la pipée". Plus tard, le sens se transposa au figuré et on employa cette expression pour démontrer que l'on avait été trompé, en particulier dans le domaine du jeu. Ainsi, "les dés sont pipés" signifie qu'il y a tromperie.

Vous voyez, quand je vous disais qu'on ne peut pas gagner du temps !
Bientôt les vacances, je viendrai vous inonder de commentaires, ça c'est sûr.

lundi 22 juin 2009

Voyage en Absurdie

Quand on voyage en Absurdie, nul besoin de prendre son passeport, de faire ses valises, de regarder les horaires de train, d'avion ou de bus ...
Pour bien voyager en Absurdie, pour bien préparer son voyage, il faut s'ouvrir l'esprit et surtout, surtout, laisser ses a priori au vestiaire. Ne pas chercher à comprendre, ne pas vouloir découvrir de sens caché, de logique à ce que l'on voit.
Ce qui est bien en Absurdie, c'est que l'on ouvre en grand "le champ des possibles". Rien n'est ridicule, tout est à inventer ...
C'est un pays que j'aime beaucoup. Mais c'est un pays dont la visite peut être dangereuse pour les esprits cartésiens, ceux qui se posent sans cesse des questions, ceux qui aiment les petites cases pour ranger dedans tout ce qu'ils voient, y compris leur voisin de palier qui n'habite même pas en Absurdie ! L'Absurdie est un pays déstabilisant, il faut être sans doute un peu fou, un peu "secoué" pour se trouver bien dans ce pays, aimer s'y promener, une balade infinie dans un pays sans frontière, ni haut ni bas, ni sud, ni nord, ni est, ni ouest, ni gauche, ni droite.

On se lance dans la découverte de l'Absurdie comme d'un avion sans parachute, mais c'est si bon de s'envoyer en l'air, d'autant que la chute n'existe pas ... Et bien oui, puisqu'il n'y a ni haut ni bas. Vous me suivez ? Si vous ne comprenez pas mon raisonnement, qui est perturbé sans doute par mes très nombreux voyages en Absurdie, ne regardez pas les images qui vont suivre ...
Vous n'êtes pas prêts pour le voyage. Les autres, suivez-moi...
Mais chut ! No comment ! En Absurdie, on ne parle pas, on regarde. On ne réfléchit pas, on savoure. Le temps s'arrête. Voilà, c'est tout et c'est rien, c'est cela l'Absurdie ... C'est comme rêver sans dormir, c'est bon et c'est doux.

Sineads Journey de Jerrold Carton

Auteur inconnu (me contacter si vous le connaissez)

Auteur inconnu (me contacter si vous le connaissez)

Auteur inconnu (me contacter si vous le connaissez)

Auteur inconnu (me contacter si vous le connaissez)

Artiste : Wiktor Sadowski (Affiche pour "La Flûte enchantée" de W.A Mozart)
Artiste : Wiktor Sadowski (auteur de nombreuses affiches pour des spectacles)

Auteur inconnu (me contacter si vous le connaissez)

Auteur inconnu (me contacter si vous le connaissez)

Sans titre de Wesburt
Sans titre de Wesburt

The Pool de Ronald Walker

Le Mandarin
(si vous êtes l'auteur de cette illustration, merci de vous faire connaître
car j'ai omis de noter cette information en enregistrant ce fichier)

Sans titre de Beltrán Luis

Illustration de Mark Ryden

Tulips de Marina Owens

Cream dodos de Robb Gomulka

Avin a Lark de Jan Whittle

Apprendre à danser ensemble de Sophie Wilkins

Le printemps d'Albert SCHUECKHER - 1928

Pour continuer votre voyage en Absurdie, allez voir mon frangin, http://casajordi.blogspot.com/
Lui, il ne fait pas que la collection d'images étranges, absurdes, oniriques, il en "fabrique" ! C'est un as dans son genre et il commence à être connu.
Petit échantillon des créations de casajordi :



dimanche 21 juin 2009

Quelques photos personnelles, pour fêter l'été.


Depuis quelques temps, je me suis prise d'envie de photographier ... Il faut dire que les appareils numériques font sans doute de nous tous de "bons" photographes. Cela ne veut pas dire que je sous-estime le travail des vrais photographes. Au contraire ! C'est encore plus difficile pour eux de parvenir à faire des photos qui sortent de l'ordinaire.

J'ai pris quelques photos et, pour ce premier jour d'été, je vous les offre de bon coeur (ce qui ne veut pas dire que vous pouvez les utiliser sans m'en parler avant).

Bon été, bonne fête de la musique, et bonnes vacances pour ceux qui vont bientôt partir ou rester chez eux à se reposer.




Rose offerte par mon fils pour la Fête des Mères


Coucher du soleil depuis mon balcon




Petites fleurs orange sur mon balcon

vendredi 19 juin 2009

Femme à la fenêtre - Thème "fil rouge" de ce blog



Un jour comme les autres, sur la blogosphère Orange, moi qui avait toujours imaginé qu'un blog n'était qu'un "journal intime" exposé au grand jour, je me suis laissée tenter.
Il est vrai que mon frère, casajordi (voir dans mes liens) avait tout fait pour me convaincre d'ouvrir un blog, en essayant par la flatterie : " Oui, toi qui aime écrire et qui le fait si bien, il FAUT que tu fasses un blog".
Je voyais bien que son blog était beau et n'avait rien d'un journal intime. Mais lui est un ARTISTE. Un VRAI ! Et là, ce n'est pas de la flatterie. Que celui qui n'est pas d'accord avec moi, après visite sur son blog, vienne me rejoindre à la récré pour qu'on en discute !
Bref, je faisais ma têtue, je suis douée pour ça, et là je n'en doute pas !
Mais comme Achille avait son talon, j'ai moi aussi une faille. Je suis joueuse ! Et lorsqu'un beau jour un mail émanant d'Orange est arrivé dans ma messagerie en promettant un tirage au sort, avec un beau voyage à gagner, parmi tous les nouveaux blogs créés, je me suis dit "Tope là !".
J'ai commencé l'inscription. Nom du blog ? Euh, je ne m'y attendais pas mais là tout de suite, il fallait que ça parle du bleu. Alors j'ai trouvé ce titre Bleu horizon, Bleu évasion. J'aurai pu mettre aussi Bleu passion mais ce n'est pas ce qui m'est venu en tête de prime abord.
Rubrique suivante à remplir : Description du blog ? Alors j'ai mis ce que vous pouvez lire encore maintenant, tout ça de façon très spontanée.
Je me disais que c'était un passage obligé juste pour participer au tirage au sort, mais je n'avais pas l'intention de continuer.
Et puis : Premier article ? Là non plus aucune hésitation. Je voulais parler de ce qui me touche, le bleu, la mer, la peinture, et puis bien sûr Dali, catalan du Sud, et moi catalane du Nord... Mais le Sud et le Nord ne comptent pas, l'important c'est CATALAN ! Et même sans cela, quel artiste !!! Enfin, j'ai parlé un peu de moi, sans vraiment m'attarder, seules les personnes qui me connaissaient pouvaient à l'époque décrypter le pourquoi de cette image et de mon interprétation.
L'enfermement, l'envie de liberté mais aussi la difficulté d'y accéder... Tant de choses, tant de choses ...
Alors quand j'ai eu fini d'écrire d'un seul jet (comme je le fais pour tous mes articles) ce tout premier article, j'ai su que je reviendrai.
Cette aventure Orange a duré du 2 décembre 2007 et s'éteindra le 20 juillet 2009. Orange vire ses blogs. Et me voici maintenant ici, avec beaucoup plus de liberté, de marge de manoeuvre, et après une grande tristesse, je me jette à corps perdu dans ce nouveau blog.

Seulement je dois vous expliquer une dernière chose. Mon premier article est resté "A la Une" de mon blog orange tout le temps, et il y est encore jusqu'au 20 juillet.
A la suite de ce premier article, je me suis vraiment rendue compte que ce thème d'Une Femme à la Fenêtre m'était cher, et qu'il me permettait de m'exprimer bien plus que dans l'écriture de n'importe quel autre style d'article... et ceci sans tomber dans le genre "journal intime à la portée de tous !"
C'est donc devenu mon thème fil rouge chez orange. Je crois que mes meilleurs articles ont été parmi ceux-là. Il y en a certains où j'ai mis mes "tripes à l'air", et cela a pu choquer. Ce n'est pas que je me racontais dans le texte, mais consciemment ou inconsciemment, et ceci depuis ma toute première Femme à la Fenêtre de Dali, toutes les "Femme à la Fenêtre" (et je le mets au singulier car c'est à chaque fois UNE femme à la fenêtre) il y a un peu de moi dans cette femme là. Ce qui a pu choquer certains, c'est une certaine "noirceur", un côté pessimiste, une tristesse sans fond. Je me souviens d'un article en particulier et je vous le mettrai prochainement ici.

Si vous n'êtes pas encore fatigués de lire ce long prologue, je vous offre maintenant le texte original - que mes ami(e)s blogueurs et blogueuses d'Orange connaissent par coeur - qui a donc été écrit le 2 décembre 2007. Je ne savais pas qu'il y aurait tant d'articles qui suivraient, y compris celui-ci ...
Merci pour votre patience et votre indulgence.


Pourquoi cette oeuvre de Dali en toute première page de mon tout premier blog ?
Eh bien, il y a tout d'abord le bleu, omniprésent dans cette toile.
Et puis le fait que Dali soit catalan. Pour moi qui vit en Catalogne Nord, il n'était pas possible de ne pas rendre hommage à ce merveilleux artiste, enterré non loin de Perpignan, juste de l'autre côté de la frontière espagnole, à Figueres.
Enfin surtout à cause de la très forte identification que j'ai avec cette femme. Contemplative, un peu triste sans doute, nostalgique d'un temps qui passe et qui ne reviendra plus.
Il y a d'un côté de la fenêtre la mer, intemporelle, qui a toujours été là et qui continuera à enchanter le paysage longtemps après notre disparition. Et à l'intérieur, cette femme. Mortelle. Humaine. Enfermée à l'intérieur de la chambre, enfermée à l'intérieur de son corps. Elle attend ou elle n'attend plus. Quelle importance ? Je me sens si proche de cette femme.
Elle est habillée en bleu, elle affiche des courbes, des rondeurs féminines. Féminité encore exacerbée par ses cheveux longs, nonchalamment lâchés et qui reposent sur son épaule droite.
Tout comme la chambre qui présente un mur sans artifice, ni peinture, ni papier peint, ni tableau, cette femme semble être vêtue sans recherche, comme on peut l'être chez soi quand on attend personne. Elle est peut-être en peignoir, mais elle aussi est sans artifice, comme les murs de la pièce.
En fait, c'est la mer qui tient la vedette. Notre regard est dirigé vers elle, nous ne sommes que le prolongement de cette femme.
Nous apercevons la côte depuis la fenêtre, et ce vert est la seule concession faite par Dali à une autre couleur que le bleu ou le bleu gris ...
Maintenant, que vous soyez homme ou femme, imaginez vous dans le regard de cette femme, épousez ses pensées.
Et racontez moi .... Racontez-vous ...

jeudi 18 juin 2009

L'oiseau Roi

Oiseau de Steven Kenny

QUETZAL, L’OISEAU ROI

En Amérique centrale, du sud du Mexique au Panama, vit l’un des plus magnifiques oiseaux de la planète, l’un des plus méconnu aussi.
Formidable indicateur de la santé de son écosystème, le Quetzal hante encore les denses forêts tropicales d’altitude du Costa Rica. Portrait de l’un des plus extravagants joyaux de notre biodiversité…
Une légende conte que jadis, le Quetzal, fier et ambitieux, voulut devenir roi ! Il se para des plus belles plumes qu’il prit aux autres oiseaux. Les prêtres Mayas les utilisaient pour orner leurs parures. D’ailleurs, « quetzalli », dans leur langue, signifiait beau ! L’oiseau était alors sacré, ses plumes avaient plus de valeur que l’or et le tuer était considéré comme un crime capital.
Aujourd’hui, la civilisation Maya à depuis longtemps disparu d’Amérique centrale… et les populations du Quetzal s’effritent au rythme inlassable de la déforestation. Emblème du Guatemala, qui à d’ailleurs donné son nom à sa monnaie, le Quetzal a quasiment disparu de ses forêts.

L'Oiseau Roi dans les civilisations pré-colombiennes
Dans les différentes civilisations pré-colombiennes, l'oiseau est sacré. Je pense particulièrement à ces lignes mystérieuses que l'on peut voir depuis un avion, et qui s'étendent parfois sur huit kilomètres ! Cet oiseau fait partie d'un ensemble de ces mystérieux dessins de Nazca. Bien évidemment, toutes les théories, y compris les plus fantaisistes, ont été émises. Mais ces lignes mystérieuses dont on ne peut saisir l'intégralité que "vues du ciel" n'ont pas encore révélé leur secret. Admirons les pour ce qu'elles sont, sans nous poser plus de questions ...

Colibri (?)

Héron

Condor

Les oiseaux ont toujours eu, dans les différentes civilisations, une symbolique importante. Ainsi, l'aigle nous fait voyager des dynasties égyptiennes à l'époque napoléonienne, en passant par l'antiquité romaine et les civilisations précolombiennes. Le condor, oiseau rapace au plumage noir frangé de blanc et dont l'envergure atteint 3 mètres n'est pas très éloigné de l'aigle. (condor: mot espagnol, XVIème s., orig. Quichua du Pérou)

Le condor des Andes est une composante importante du rituel Quetchua (ou Quichua). Certaines communautés sont persuadées que son sang est une véritable source de jouvence.

D'autres prétendent qu'apercevoir un condor est un bon ou on mauvais présage. Actuellement encore, de nombreuses cérémonies sont centrées sur la capture de cet oiseau, exprimant ainsi les attitudes indiennes (d'Amérique du Sud) et espagnoles envers les croyances traditionnelles.

Régalons nous les yeux de ces superbes objets, vestiges d'une civilisation pré-colombienne où l'oiseau était un roi et un dieu.