bleumarie

jeudi 24 mars 2011

Ma dernière demeure (avant de mourir)

Un cœur breton de Didier Massé

Il y a bien trop longtemps, je vous avais longuement parlé d'un photographe de talent, et ami précieux : Didier Massé.
Je voulais alors faire un troisième chapitre sur ses photos mais son talent couvre tellement de domaines qu'il me serait impossible d'en faire le tour en quelques chapitres.
Par contre, j'avais mis de côté une photo en me disant qu'elle me servirait de base à un article.
Une seule photo de Didier Massé cette fois pour un seul article.
Mais un article un peu égoïste, qui vous parlerait de moi et non de lui.

Photo de Marie Bousquet et travail sur photoshop

Depuis quelques mois, je suis dans une situation de précarité à laquelle je ne m'étais jamais préparée. En étant institutrice, je me voyais exercer ce métier que j'aime jusqu'à la retraite. Et puis la maladie est venue, les années ont passé sans apporter d'espoir d'amélioration, allant même en empirant.
Et me voici donc débarquée de la situation confortable de fonctionnaire pour celle de mise à la retraite pour invalidité.
A 48 ans, c'est difficile à digérer. Et puis même si je n'ai jamais roulé sur l'or, me voici maintenant avec une retraite qui dépasse à peine le seuil de pauvreté.
25 années données à l'administration et puis d'un seul coup, l'angoisse du lendemain.

Mur Hurlant de Marie Bousquet 
(photo et travail sur photoshop)
































C'est vrai qu'il y a toujours pire que soi. Est-ce une raison pour tout accepter et se résigner ?
Le gouvernement actuel mène une politique sociale proche du zéro absolu.
J'attendais une aide de 730 euros. Ce n'est peut-être pas énorme 730 euros mais ça dépanne bien, surtout quand c'est, à un poil près, ce que l'on a mensuellement !
Et bien, en évitant de trop vous raconter en détail, cette aide qui était une aide du rectorat a été supprimée. Mais qui le sait ? En-dehors des personnes qui attendaient cet argent, ou des services sociaux qui ne savent plus comment aider les gens ?

Au 4 de la place Gabriel Péri de Marie Bousquet

Un jour, ce sera la classe moyenne et la classe ouvrière qui descendront dans la rue.
Tout le monde est brutalement tiré vers le bas. Avec tout ce que cela implique.
Un fossé se creuse entre les plus riches et ceux qui ont toujours été, sont ou vont devenir pauvres.

Homme entre-aperçu à sa fenêtre de Marie Bousquet
 
Les denrées alimentaires vont augmenter tout comme l'électricité.
Les hommes politiques de droite se permettent de parler comme le FN, et la plupart d'entre eux ne veulent pas donner de consignes de vote.

Le guetteur des Hautes-Alpes de Marie Bousquet

  
Bébé triste de Marie Bousquet

 Alors qu'il n'y a qu'un seul geste à faire, comme en 2001 : faire barrage au FN...

Nous voilà dans un monde sans repère et sans espoir.
C'est étrange, au début je ne voulais pas du tout parler de cela. Je voulais vous montrer une certaine photo de Didier Massé, une photo qui aurait parlé de ma dernière demeure. Et puis je me rends compte que la sensation de précarité qui me hante m'a fait doucement dévier.
Je ne vous parlerai pas de cela aujourd'hui. Je n'en ai plus le cœur.
Mais j'ai repris contact avec vous. Et même si le propos n'était pas celui prévu au départ, il faut accepter les circonvolutions que ma plume
(clavier !) a prises.
Pour finir laissez-moi, en toute modestie, vous offrir quelques photos que j'ai faites ou sur lesquelles j'ai travaillé (et qui m'appartiennent).

A très vite, ami(e)s.

Bleu, toujours... (mais pas bleu Marine ( quel slogan de m.....!)  le FN a souillé mon pseudo...). De toutes façons, moi c'est bleumarie.... Ne vous trompez pas !

Barque échouée à Tenerife de Marie Bousquet

Oiseau de mer et son reflet dans le port de Saint-Cyprien par Marie Bousquet



Texte et photos régis par les lois sur la propriété intellectuelle. Ne pas emprunter l'un ou l'autre sans mon autorisation ou celle de Didier Massé. Merci.