bleumarie

samedi 26 décembre 2009

Une décou..verte : la forêt selon Bogdan Jankowski

Bonjour à tous.

J'arrive déjà pratiquement à la fin de ma "permission" exceptionnelle pour venir passer Noël en famille.
Tout s'est bien déroulé, chacun était heureux de recevoir et/ou de donner, maman avait préparé comme toujours un succulent repas et j'étais heureuse de voir mes enfants, et bien entendu tout le reste de la famille. Ce n'était pas un banquet, c'est la famille proche : soit huit membres.
Par contre je dois avouer que je vais être soulagée de rentrer au centre de rééducation. Comme c'est pénible de se déplacer avec un déambulateur, dans un appartement qui n'est pas conçu pour ! Mon lit est trop bas, et je slalome difficilement d'une pièce à une autre. Et bien sûr je suis tombée. J'ai voulu aller trop vite pour décrocher mon téléphone qui sonnait et je me suis retrouvée par terre.. et ce n'était pas la faute à Voltaire :))
Rien de trop grave mais heureusement que mon fils était là pour m'aider à me relever !
J'espérais pouvoir passer vous faire un coucou et vous souhaiter un Joyeux Noël sur vos blogs, mais le temps s'est vite écoulé.
Mais qui dit Noël dit Cadeau, et je me suis baladée sur la grande toile, grâce à mes "marque-pages". Ces précieux sésames que j'ai récoltés depuis des années en surfant sur internet, et que je n'ai que chez moi, pas au centre de rééducation.

Je souhaite vous faire respirer de la bonne chlorophylle et de voir les choses en vert (pour une fois) plutôt qu'en bleu.
J'ai demandé à un formidable photographe "amateur" (si tous les pros étaient aussi bons que cet amateur, ce serait extraordinaire). Je me suis surtout intéressée à une série de photos qu'il m'a très gentiment autorisée à utiliser.
Il s'en dégage une force spectaculaire. Personnellement, je suis restée béate d'admiration devant ses photographies. C'est tellement beau, mais aussi tellement fragile ! Dire qu'un tel trésor pourrait disparaître à l'instar de toutes les belles forêts qui ont été rasées, pillées, brûlées, par des hommes inconscients et/ou criminels.
Alors je vous propose sans plus attendre de découvrir les photos de Bogdan Jankowski, un talentueux polonais de la ville de Wroclaw.

The roots

Les racines ! Voilà un symbole qui saute aux yeux. Ces racines puissantes qui se ramifient sous terre pour amener la vie jusqu'à la cime de l'arbre, ces racines existent aussi pour nous autres les humains. Même si maintenant les racines familiales se sont distendues, si les grands-parents, parents et enfants peuvent vivre à des centaines de kilomètres... ou habiter à quelques kilomètres sans avoir envie de se rencontrer... ces racines sont importantes pour les humains comme pour les végétaux. Il ne s'agit pas forcément d'une famille de coeur, mais chacun devrait pouvoir être entouré, soutenu, par des personnes qui l'aideraient à "tenir debout". Il y a aussi les racines que l'on a quand on habite une région d'où l'on est natif,
où l'on se sent fort et bien.
Bref, chacun(e) peut avoir ses racines, et même les choisir. A force de le vouloir, cela est possible, comme pour beaucoup de choses...

The old forest 4

Un étrange tronc d'arbre mort, qui semble hérissé de têtes d'oiseaux pétrifiées.
Je suis fascinée par cette photo, qui montre bien ici le talent de Bogdan Jankowski. L'oeil de l'artiste sait débusquer ce qui va être transfiguré, magnifié, par la photographie. Un sculpteur aurait pu vouloir faire quelque chose comme cela. Montrer un arbre mort, et des têtes d'oiseaux qui seraient morts aussi, emportés dans la chute de leur arbre abri...
C'est poétique, c'est poignant, c'est d'autant plus fort
que seule la Nature a créé
cette oeuvre riche et émouvante.

The old forest 3

Un arbre est mort. Il est venu s'allonger entre les siens. Il est certainement déjà l'hôte de petites vies, animales et végétales. Mais bientôt, la mousse le recouvrira lui aussi et lui redonnera des couleurs. C'est magnifique ce cycle, ce recommencement, la mort donne la vie.
A condition, une fois encore, que l'homme ne vampirise pas ce territoire de la vieille forêt.

The old forest 2

Le vieux tronc tombé un jour de grande tempête est désormais le terrain de jeu des champignons, des mousses et lichens, et d'une jeune pousse ambitieuse qui se dresse insolemment dans une dynamique verticalité !

The old forest 1

Un artiste fou a enchevêtré pour nous les arbres, les feuilles, les branches, les plantes et la mousse recouvrent tout.
C'est la forêt d'émeraude.

The forest moss

Ce que j'aime dans cette photo, c'est le contraste entre ce qui est "mort" et vivant, marron et vert ... Mais le mot "mort" ne reflète pas notre réalité. Puisque c'est grâce au humus extrêmement riche que peuvent naître les nouvelles pousses, et la mousse de la forêt. J'aime cette odeur de forêt quand il a plu, en automne. C'est à ce moment que l'odeur du humus est la plus forte. Nous marchons sur un tapis épais où la vie règne en maîtresse.

Breakfast in the forest

Une dernière photographie de Bogdan Jankowski, que je remercie pour sa gentillesse, qui m'a autorisée sans aucune contre-partie à utiliser ses photos. Ce pourrait être la photo idyllique, où l'homme et la nature cohabitent, avec respect et bonheur.
Je trouve cette image sereine et belle. J'envie cet homme qui respire à plein poumons l'air riche de la forêt, qui est entouré de calme, probablement ponctué de chants d'oiseaux. Le bonheur ! Oui, mais pour combien de temps encore ?

Photographies de Bogdan Jankowski
Texte de Marie B.

vendredi 25 décembre 2009

Noël !

Des yeux émerveillés . . .
Des mains qui offrent . . .


JOYEUX NOËL !

Dreaming Bear de Jackie Morris


Give me a hand de Naftali RazEyes de Wei Liu


Christmas through her eyes de Deb Cloud

Children eyes de Stefano Martini

Children at Christmas de Don Harper


dimanche 13 décembre 2009

Dans 150 ans . . .

Photographie de Ian Clark

Bonjour et bon dimanche,
Je sais que je ne devrais pas vous écrire quand je suis un peu dans le bleu blues comme aujourd'hui. Mais je voudrais tout de même partager avec vous cette chanson que j'aime tant.
J'écoute beaucoup mon MP3 ici. Je m'isole davantage encore, une petite bulle de musique dans la bulle qui est ma chambre et mon univers depuis trois mois.
C'est amusant, mon MP3 est tout petit, mais j'ai choisi des écouteurs énormes, matelassés, et je n'entends plus rien de ce qui se passe autour de moi !
Mais au moins la qualité musicale est excellente, et souvent je m'endors, bercée par les chansons qui défilent dans mes écouteurs...
A bientôt.

Dream of Sleep de B Read

Et dans 150 ans

par Raphaël

(Album: Caravane)

Et dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De ta première ride, de nos mauvais choix,
De la vie qui nous baise, de tous ces marchands d'armes,
Des types qui votent les lois là bas au gouvernement,
De ce monde qui pousse, de ce monde qui crie,
Du temps qui avance, de la mélancolie,
La chaleur des baisers et cette pluie qui coule,
Et de l'amour blessé et de tout ce qu'on nous roule,
Alors souris.

Dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De la vieillesse qui prend, de leurs signes de croix,
De l'enfant qui se meurt, des vallées du tiers monde,
Du salaud de chasseur qui descend la colombe,
De ce que t'étais belle, et des rives arrachées,
Des années sans sommeil, 100 millions de femmes et
Des portes qui se referment de t'avoir vue pleurer,
De la course solennelle qui condamne sans ciller,
Alors souris.

Et dans 150 ans, on n'y pensera même plus
A ce qu'on a aimé, à ce qu'on a perdu,
Allez vidons nos bières pour les voleurs des rues !
Finir tous dans la terre, mon dieu ! Quelle déconvenue.
Et regarde ces squelettes qui nous regardent de travers,
Et ne fais pas la tête, ne leur fais pas la guerre,
Il leur restera rien de nous, pas plus que d'eux,
J'en mettrais bien ma main à couper ou au feu,
Alors souris.

Et dans 150 ans, mon amour, toi et moi,
On sera doucement, dansant, 2 oiseaux sur la croix,
Dans ce bal des classés, encore je vois large,
P't'être qu'on sera repassés dans un très proche, un naufrage,
Mais y a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire,
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de toi,
Mais y a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire,
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de toi,
Mais que veux-tu ?...



Photographie de Mishu Vass



mardi 8 décembre 2009

Attendre . . .

Chers tous,
Encore une fois merci pour vos commentaires qui me font si chaud au cœur, et désolée de ne vous donner qu'une réponse collective.
Je ne peux vraiment pas faire autrement, je dois limiter mon temps d'enfermement dans mon "placard" !
Les choses se compliquent un peu pour moi. C'est la seconde semaine de suite que je suis obligée de suspendre mes soins. En fait, j'ai certainement voulu trop en faire et je paie les pots cassés. Je serrai les dents pour pouvoir tenir ma promesse de sortir définitivement pour noël, et du coup ce ne sera qu'une permission. Je suis prolongée au moins jusqu'au 15 janvier 2010 (et j'en serai à plus de 4 mois d'hospitalisation).
Je ne vous cache pas ma tristesse.
J'ai retrouvé dans mon agenda un texte que j'avais écrit justement quand j'étais dans la salle d'attente du chirurgien.
Pardonnez-moi de ne pas vous apporter de la gaieté, mais mon cœur est dans le blues.



On est tous là, dans la salle d'attente. Air compassé, mine triste de rigueur.
Attente de qui, de quoi ?
Où est la salle des pas perdus ?
Mes pas perdus ne le sont pas pour tout le monde.
Le chirurgien tout puissant derrière la porte, le regard affûté, l'œil rayon X, nous imagine déjà . . .
Ouverts, sanguinolents,
Couverts du champ opératoire qui fera de nous : qui un genou, qui une épaule, qui une colonne vertébrale.
Moi, je ne serai qu'un genou bétadiné exposé sous la lumière violente typique des salles d'opération.
Je n'en suis pas encore là. J'attends le prince, le roi du scalpel.
Celui qui détient le savoir et la toute puissance sur mon genou.

Toutes ces opérations qui ont marqué mon corps ne pourront jamais être effacées. Même par les caresses délicates d'un amant dévoué et ardent.
Ardent ! Un mot, un de plus qui n'est plus fait pour moi.
J'ai trop aimé, j'ai tant aimé . . .
J'étais toute entière contenue dans ce mot : "ardent".
Un mot qui effraie et qui fascine. On peut se brûler à un feu ardent et les braises que les flammes veulent bien laisser sont encore bien vivaces !
Ne dit-on pas "Marcher sur des charbons ardents ?"
Que suis-je devenue ? Cette souffrance qui est devenue la compagne des mes jours et de mes nuits.
Parfois si violente que je sens la colère m'envahir ainsi que l'envie d'en finir.
Parfois douleur "exquise", je fais le tout petit geste qui va déclencher la douleur, juste pour me sentir vivante.
Douleur pour m'inciter à mourir.
Douleur pour me sentir vivre.
Ma vie est un mouvement de balancier. Je ne peux jamais prévoir, anticiper, la fulgurance de la souffrance.
Et pourtant j'avance.
Une heure après une autre.
Mouvement de balancier.
Une journée après une autre.
Mouvement de balancier.
Une semaine, un mois, une année,
bientôt huit années ...
Mouvement de balancier.
Texte Marie B.

mardi 1 décembre 2009

Notre "empreinte permanente" . . .

Nous sommes né(e)s nu(e)s et nous mourrons de la même façon.
Entre les deux extrémités, il y a notre vie. Une vie où nous allons faire des apprentissages, des expériences, des découvertes... Il y aura des changements multiples dans notre existence. Et cependant, si l'on veut bien se mettre à réfléchir, nous nous rendons compte que certaines choses perdurent : de l'enfance ou de l'adolescence jusqu'au bout de notre vie.
C'est ce que j'appelle notre "empreinte permanente". J'ai donc fait la petite liste (non exhaustive) de ce que j'ai aimé et découvert du temps de mon enfance ou de mon adolescence et que j'aime toujours autant, et que je pense aimer jusqu'à ma mort.
Revue de détails :

Mon parfum fétiche, Coriandre. Découvert à l'adolescence, et que je porte encore. C'est le parfum de mes premiers amours, premiers rendez-vous, premiers émois, et Ma Première Fois...

Tarte aux fraises ! Un grand symbole pour mon frère et moi. Découverte de ma petite enfance (depuis que j'ai des dents !) et qui revient à chaque mois d'avril pour envoûter mes papilles, et celles de toute la famille et ami(e)s réunis.
C'est maman qui en a fait le symbole de nos anniversaires, à mon frère et moi. Nous sommes tous les deux nés en avril et maman nous a toujours fait une tarte aux fraises pour fêter nos anniversaires. Une tradition qui vient de loin et qui perdure ... J'adôre ! Cela m'aide désormais à oublier qu'un anniversaire, ce n'est pas seulement un an de plus, mais c'est aussi - et surtout - un moment d'amour et d'amitié autour d'une superbe tartes aux fraises.

J'ai toujours aimé les animaux. Depuis toute petite... Chaque Noël, chaque anniversaire, je demandais un livre sur les animaux. J'étais passionnée par les documentaires animaliers, mais je pleurais quand une "grosse bête" dévorait une "petite bête". Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi il fallait qu'une belle antilope se fasse dévorer par un lion... Et puis bien sûr, un jour j'ai compris. Je voulais plus que tout devenir vétérinaire.... jusqu'au moment où j'ai appris avec horreur qu'un vétérinaire devait parfois piquer des chiens ou des chats ou autre espèce, pour les tuer ! Dans ma tête d'enfant, un vétérinaire ne pouvait pas donner la mort aux animaux ; il se devait de les sauver coûte que coûte !
Je ne suis pas devenue vétérinaire, je suis institutrice et je n'ai pas encore tué mes élèves, une espèce bien à part et passionnante à côtoyer ...

Mon amour pour les oiseaux est bien sûr la continuation de mon amour pour les animaux. Disons qu'en grandissant, je me suis en quelque sorte "spécialisée". Voici un magnifique geai bleu. Il a deux caractéristiques qui me font l'aimer... c'est d'être un oiseau... bleu ...

Mon attirance pour le bleu n'est plus un secret. Même mon pseudo contient le mot bleu ! Je crois que la première fois que j'ai exprimé cet attrait a été quand papa a ramené à la maison un gros catalogue de papier peint.
Il fallait refaire ma chambre. Je n'étais encore qu'une enfant de moins de six ans. Et j'ai choisi sans hésiter un superbe papier bleu ciel avec des marguerites blanches.
Plus de quarante ans après, j'ai toujours un échantillon de ce papier dans les tiroirs de ma commode. Maman avait utilisé les chutes de ce papier peint pour en revêtir les tiroirs de nombreux meubles de la maison... Souvenir souvenir ...
A la suite de ce premier choix, j'ai toujours choisi le bleu dès que j'en avais l'occasion, et pour n'importe quel objet ou utilisation. Et je sais pertinemment que ça sera jusqu'à ma mort !

La famille ! Quels mots pourrais-je employer qui soient assez forts pour exprimer à quel point la famille est importante pour moi... J'ai suffisamment vécu pour savoir combien il est dur de perdre un proche. On a beau dire que "c'est dans l'ordre des choses", je n'arrive pas à m'y résigner. Mon papa est parti alors qu'il n'avait que 60 ans. C'est la plaie la plus douloureuse que j'aie pu subir. Mais ce qui m'est difficile aussi, c'est de rendre le quotidien de mes proches souvent pénible, du fait de ma maladie.
Mais j'aime et je suis aimée. J'ai deux enfants très gentils, une maman exceptionnelle, et un frère que j'admire et que je chéris, sans oublier mes deux neveux qui grandissent si vite et qui sont adorables avec leur tata "loulou" ! Et puis un peu plus loin (géographiquement), j'ai un oncle et toute une famille qui me soutient aussi.
Voilà, sans la famille, je ne sais pas si mon envie de vivre serait aussi forte.
Actuellement en centre de rééducation, c'est pour eux que je me bats ! Je veux être sortie d'ici pour Noël, et je suis prête à tous les efforts pour cela.

Faire rire ! J'ai toujours été le clown partout où je suis passée. Que ce soit à l'école, même en maternelle, et durant toutes mes études ! Même dans mon travail, j'étais toujours le clown de service. J'aime faire naître le rire, voir des visages s'épanouir, des sourires se dessiner. J'ai retrouvé pas mal d'anciens camarades par l'intermédiaire d'internet. Et à chaque fois, on me rappelle des anecdotes où j'ai fait le clown, ou plutôt l'andouille ! Et parfois j'étais prise sur le fait par un prof et je me retrouvais au mieux à la porte et au pire collée. La maladie a un peu modifié la donne. Je n'ai plus trop l'envie de faire rire. Mais ça reviendra peut-être. C'est tellement ancré en moi !
La lecture est pour moi aussi important et vital que le boire et le manger. J'ai choisi quelques exemples d'écrivains qui m'ont appris à aimer les livres. Des écrivains qui m'ont ouvert grand les portes de l'évasion par les mots. Et j'en ai vécu des aventures grâce aux livres, j'ai été des milliers de personnages, j'ai vécu tout autant de vies, et je suis allée très loin...
Le premier grand écrivain, dont j'ai parcouru toute l'œuvre avec la gourmandise de l'adolescence, est Émile Zola. Je ne serais pas qui je suis si je n'avais pas lu tout Zola à cet âge de la vie où l'on se construit. Zola est toujours présent dans ma vie. Il est sur la plus haute marche du podium.
Plus jeune, j'ai lu - comme beaucoup d'enfants de ma génération - les livres de la Comtesse de Ségur. Et l'illustration que j'ai choisie est celle des "Mémoires d'un âne". Ce livre m'a fait pleurer. Les malheurs de Cadichon me fendaient le cœur. J'ai été maintes fois tentée de relire la Comtesse de Ségur, mais j'ai bien trop peur d'être déçue.
Enfin, Pearl Buck m'a enchantée avec ses récits venus d'Orient, cet exotisme fascinant, ses histoires d'amour contrariés et/ou exaltés... J'étais déjà passionnée par l'Asie, puisque j'ai un ancêtre qui vient de là-bas... Alors je m'identifiais aux femmes qui vivaient dans les pages des livres de Pearl Buck. J'ai connu les débordements du cœur au travers de ses livres, et bien avant de les connaître dans ma chair !



Il est aisé pour moi d'enchaîner avec mon intérêt pour l'Asie, pour l'hindouisme et pour le bouddhisme. Ceux qui connaissaient mon blog sur Orange se souviennent peut-être des articles que j'avais écrit sur l'Inde. Et également sur l'histoire du Bouddha en bois qu'un grand-père avait sculpté pour moi. Cette passion est toujours en moi, et ce depuis l'enfance.
A chaque étape de ma vie, celle-ci s'est manifestée différemment. J'ai pratiqué les Arts Martiaux (kung-fu) à un haut niveau au sortir de l'enfance. A l'adolescence, je disais que j'étais bouddhiste. J'ai lu tout un tas de bouquins, des sérieux et des livres écrits par des charlatans (qui enseignaient comment sortir de son corps pour laisser son "corps astral" se balader dans l'espace au bout d'un cordon !). Maintenant, j'aime toujours l'Asie. Mais je cherche la sagesse. Apprendre à mieux me connaître et à accepter ce qui m'arrive. L'Art asiatique est également un centre d'intérêt pour moi. Quand j'habitais Paris, dans les années 80/90, le Musée Guimet était une annexe de chez moi. Un musée peu connu mais qui vaut largement le détour ! Les Parisiens pourront dire si ce musée n'est pas fermé, et si c'est toujours aussi calme de se promener dans ses salles.

J'ai été amoureuse de Maxime Le Forestier et surtout de cette photo là, sur l'album que j'écoutais des dizaines de fois par jour quand j'étais ado. C'est un artiste que j'apprécie toujours. Mais j'ai passé l'âge d'être amoureuse d'un chanteur !
Quand j'étais à la maison, enfermée dans ma chambre, je passais mon 33 tours sur mon tourne-disque (Mon Dieu, j'ai l'impression que c'était la préhistoire !) sans arrêt. Et je le mettais si fort que toute la maison en profitait. Cela rendait maman hystérique... Et j'écoutais surtout la chanson "Mon frère", où Maxime explique qu'il aurait aimé avoir un frère et il raconte ce qu'il aurait fait avec lui.
Un jour, la petite goutte a fait déborder le vase et maman est arrivée dans ma chambre, elle a pris mon disque, elle l'a cassé en deux et m'a dit : "Mais tu en as un de frère, toi !!!". J'étais horrifiée. MON MAXIME cassé, perdu pour toujours. C'était horrible. J'ai pleuré des torrents de larmes...
Dès le lendemain, maman m'a racheté le disque. J'ai pris le 33 tours dans la pochette neuve, et je l'ai mis dans la "vieille" pochette. Malgré tout, j'avais l'impression que ce n'était pas pareil, qu'il me manquait quelque chose...

Photographie de Dominick Clos

J'ai tant aimé le lilas de mon jardin quand j'étais encore chez mes parents, et à chaque fois que je revenais à l'époque de la floraison ! Maman me faisait de magnifiques bouquets et ma chambre embaumait. Le lilas reste une fleur que j'adore et dont le parfum me permet de faire un voyage dans le passé...
Photographie Galileo

Aucun de mes lecteurs, même occasionnel, ne peut ignorer mon amour pour la mer. Il est inconditionnel. De toutes les saisons... Quand j'étais toute petite, que je marchais à peine, il ne fallait pas me quitter d'un œil car je filais droit vers les vagues. Je n'ai absolument pas changé. C'est une attirance magnétique contre laquelle je ne peux lutter !

Enfin, dernier élément de mon "empreinte permanente", c'est l'insolence ! J'ai été, je suis encore parfois, et je serai jusqu'au dernier jour, une insolente ET une inconditionnelle de ceux qui pratiquent ce "sport". C'est un peu pour moi un synonyme de liberté. Mais attention, pas l'insolence qui fait mal, qui se moque ... Non ! Plutôt une insolence joviale, impulsive, qui dénote une joie de vivre, qui refuse les contraintes, l'autorité. Je l'avoue, je suis insolente et je le revendique.
Allez, à vous maintenant de faire votre "empreinte permanente". Pourquoi ? Et bien parce que cela vous permettra de réfléchir à qui vous êtes réellement, que vous réaliserez si vous avez beaucoup changé dans vos goûts et centres d'intérêt depuis l'enfance ou l'adolescence... J'ai bien aimé faire ce voyage intérieur. C'est amusant et instructif.
J'espère que vous prendrez du plaisir à me lire, et que vous aurez envie d'en faire autant. Je suis toujours bloquée dans mon placard, mais si vous faites cette petite introspection, dites-le moi dans les commentaires, et dès que je sortirai du centre de rééducation, je me précipiterai sur votre blog pour vous lire.
Prenez soin de vous et merci pour vos messages d'encouragement...