Je suis revenue mais cependant, je ne parviens pas à me réinsérer dans ma vie d'avant. Durant ces huit mois de rééducation, il s'est passé beaucoup de choses mais le temps était aussi comme suspendu.
On aurait dit que j'étais dans une bulle intemporelle. Je progressais tellement lentement vers le retour de la station debout, puis de la marche, que je n'imaginais pas qu'ailleurs la vie quotidienne s'écoulait pour tous.
Ce n'était pas un excès d'égoïsme, mais je devais me concentrer, rassembler toutes mes forces pour faire ces minuscules progrès qui m'ont amenée à pouvoir sortir du centre de rééducation.
Ainsi je suis sortie. Chancelante, faible, et totalement déboussolée d'avoir passé tout ce temps en vase clos.
C'est difficile de se réhabituer à vivre dans son environnement quand tant de temps et tant de choses se sont passés.
Je lisais tous vos commentaires, j'y trouvais du réconfort, mais je ne parvenais pas à aller vers vous.
Et ce qui est vrai dans le virtuel l'était aussi dans la réalité.
J'étais à nouveau dans une bulle où mon quotidien n'était rythmé que par les trois rendez-vous hebdomadaires chez mon kiné, et mes rendez-vous chez les médecins de temps à autre.
Et enfin le temps des vacances est arrivé. Je suis partie deux semaines en location en bord de mer, toute seule et c'était vraiment un sacré challenge ! Je n'étais pas sûre d'y parvenir. Mais beaucoup d'efforts, de souffrance aussi, m'ont permis d'aller de l'avant, à mon rythme. J'avais mon appareil photo avec moi et c'est l'envie de ramener de belles photos qui m'a conduite de plus en plus loin, marchant avec une béquille mais marchant quand même !
Après beaucoup de douleurs jusqu'au milieu de la première semaine, j'ai commencé à aller mieux. J'ai pu diminuer la morphine. Je me levais avant le soleil pour pouvoir le photographier quand il apparaissait à l'horizon.
Ensuite, j'étais la première sur la plage, aux environs de 8 heures du matin. Je me baignais dans une mer d'huile et j'ai enfin retrouvé de la sérénité.
Bref, j'ai fait un long voyage et j'étais incapable jusqu'à maintenant de m'ouvrir à vous de ces soucis intimes. C'était mon secret mais j'ai décidé de le partager avec vous, pour que vous me compreniez...
Je vous offre quelques-unes de mes photos de mes quinze jours au bord de la mer. Quand je pense à l'émotion que je ressentais le matin, en me levant avant l'aurore, je parviens à rester sereine.
Et ça, j'en ai besoin plus que tout.
Merci à tous pour vos commentaires. Au moins, je sais que j'ai continué d'exister ici, pendant que mon corps endurait la souffrance ailleurs, bien loin d'ici (géographiquement et psychiquement).
Prenez soin de vous. La santé est vraiment un trésor, de la santé découlent toutes les belles choses de la vie.
Bleumarie
Toutes les photographies de cet article
sont de Marie B. et sous copyright.
sont de Marie B. et sous copyright.
Merci de ne pas les "emprunter" sans mon autorisation.
[...Je lisais tous vos commentaires, j'y trouvais du réconfort, mais je ne parvenais pas à aller vers vous...]
RépondreSupprimerje suis très émue par tout ce que tu viens d'écrire et surtout par ta sincérité. ne te justifie pas, ne te culpabilise pas. Je te comprends, (je sais comme la maladie peut nous écarter de notre vie d'avant pour ma part le vih a tellement bouleversé la mienne qu'il faut que je m'accroche presque chaque jour pour être dans le coup, dans l'action du quotidien). Tu t'es sortie de cette grande épreuve malgré la souffrance, tu es debout Marie c'est ça l'essentiel. Tu es plus forte que tu ne le croies puisque tu a écrit cet article aujourd'hui. Ta jumelle par l'âme, mon amitié sincère, je t'embrasse
j'oubliais, tes photos sont magnifiques ! bisous
RépondreSupprimerMerci pour ces cadeaux et ces mots qui racontent... Tu finirais par me faire aimer la mer.... (-; Les photos sont belles et "vraies". Je t'embrasse PrincesseBLEUE ! GR GR GR.... Hi hi hi PLOUF !
RépondreSupprimer(-;
Et un petit MEUH de la part de Pâquerette.
RépondreSupprimersMEUHk...
j'ai lu attentivement ton témoignage et je me réjouis de ton retour à la vie active ton parcours je le connais mais à présent tu regardes l'avenir et c'est ce qui compte tu fonces tu te bats et il ne faut pas s'arrêter c'est un chemin exigeant mais il te mène à te retrouver bises André
RépondreSupprimerLe fou de singe te chatouille sous les doigts de pieds, hihihi.
RépondreSupprimerBleue,,, j'te papouille la tête et j'te mets 15 tonnes de fricassée de musieaux sur le pif...
Bises muflesques.
RépondreSupprimer(-;
MEUH...............
RépondreSupprimerVais-je enfin pouvoir ENFIN communiquer avec toi ; ces mois furent bien longs et il t'a fallu bien du courage pour surmonter cette épreuve. Il est dit que l'on en ressort toujours plus fort ; je l'espère pour toi. Te lire est un vrai plaisir et un soulagement d'espérer que tout ira pour le mieux maintenant.
RépondreSupprimerPrends bien soin de toi ; amitiés
Coucou.J'ai mis ma binette dans les membres...
RépondreSupprimer(-;
Bises
artjeantet
RépondreSupprimermerci pour ton témoignage et pour tes trés belles photos, belles pensées à toi bisous
MEUH du soir... espoir...
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Bises
GROSSES BIIIIIIIIIIIIIISES avant de me mettre en route ( Je pars une semaine. ). Amitié.
RépondreSupprimer(-;
Je vous découvre , après avoir vu d'abord le travail réalisé à partir des photos de Didier ....
RépondreSupprimerVos photos , à vous , sont tout autant superbes ; sincères face à DAME nature .
Votre courage inspire un immense respect .
"la vie de tout un chacun" ... Mais encore faut-il savoir la vivre avec humilité vis à vis de l'autre ....
Et aujourd'hui , tout ce courage , et cette discrétion face à la souffrance .....RESPECT !! Marie ; Beaucoup d'affection pour continuer .
Je suis très loin de vous ... et différente de vous dans beaucoup aspects . Mais je crois que je peux comprendre la souffrance que vous être en train de subir courageusement . Comme je vous adore !
RépondreSupprimerLe Bouddha a dit : La vie est toujours pleine de douleur (Dukkha). Il faut apprendre de la dépasser .
je reviendrai vous vois de temps en temps si vous voulez . Moi aussi , j'ai enduré une douleur mentale presque incurable , mais avec le temps ca passe et je survis encore ...